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Dieu et la vie après la mort [Extraits]

Interview de Dr Jeffrey Long Par Ezzard McNair

Cancérologue et radiothérapeute aux États-Unis, le docteur Jeffrey Long a fondé il y a plus de quinze ans l’Institut de recherche sur les expériences de mort imminente. Depuis, cette organisation à but non lucratif a recueilli et archivé les récits de plus de 4 000 personnes réparties dans le monde entier, ayant répondu à une enquête détaillée au sujet de leur expérience. Le docteur Long a publié une première série de résultats en 2011 dans un bestseller édité par le New York Times et intitulé Evidence of the Afterlife : The Science of Near-Death Experiences (L’existence de la vie après la mort prouvée par l’étude des expériences de mort imminente). Il vient à présent de publier Dieu et la vie après la mort : les dernières preuves de l’existence de Dieu par les expériences de mort imminente. McNair Ezzard a interviewé le Dr Long pour Partage international.

 

Partage international : Comment vous êtes-vous intéressé aux expériences de mort imminente ?
Jeffrey Long : Alors que j’étais interne en radiesthésie oncologique, il y a des dizaines d’années, je parcourais l’une des plus prestigieuses revues médicales, la Revue de l’Association médicale américaine, et je suis tombé sur l’expression « expérience de mort imminente » (EMI) dans un article au sujet du cancer. Tout dans ma formation tendait à prouver que l’on était soit vivant, soit mort ; alors, qu’est-ce que cette expression pouvait bien signifier ? Je lus donc cet article avec fascination. Ainsi, de par le monde, des gens avaient vécu toutes ces expériences, si étrangement similaires ! Je me souviens avoir pensé : Pourquoi ne fait-on aucune recherche sur ces expériences ? Je me suis mis à lire le plus possible d’articles à ce sujet, puis j’ai créé mon site de recherche ndef.org, qui a abouti à la publication de ces livres.

PI. Au début, en tant que médecin, doutiez-vous de la validité de ces expériences ?
JL. Bien sûr. Ma profession m’avait amené au chevet de personnes aux portes de la mort, et il me paraissait inconcevable que des gens dans le coma puissent vivre et décrire avec tant de lucidité des expériences aussi vivaces et précises. J’ai donc créé mon site, autant par intérêt personnel que professionnel, afin d’obtenir des informations directement de ceux qui avaient vécu une EMI.

PI. Avant d’entreprendre vos recherches, croyiez-vous à la vie après la mort ?
JL. En tant qu’hypothèse, peut-être. Je n’y croyais pas trop, car à mes yeux il n’y avait aucune preuve. Maintenant, j’en ai, et cela a tout changé. Et, après tant d’années et de débats, ma croyance a résisté à l’épreuve du temps. Aujourd’hui, c’est une réalité pour nous tous, avec toutes ces preuves irréfutables que nous ont fourni les EMI.

Les éléments communs aux EMI

PI. Dans vos écrits, vous détaillez douze éléments communs à la plupart des expériences de mort imminentes. Quels sont-ils ?
JL. J’ai étudié plus de 4 000 EMI, et il n’y en a pas deux exactement semblables. Pourtant, les ressemblances sont évidentes. De plus, elles ont tendance à apparaître dans le même ordre au cours des EMI.


Les personnes qui vivent cette expérience sont toujours inconscientes, souvent en état de mort clinique, alors que leur cœur ne bat plus. A ce moment-là, il peut arriver que leur conscience se sépare de leur corps et se place au-dessus de celui-ci. Dans cette position, elles peuvent voir au-delà de tous les événements terrestres, lesquels d’ailleurs peuvent inclure les efforts désespérés de ceux qui cherchent à les ressusciter. Souvent, elles pénètrent ensuite dans un tunnel, à l’issue duquel brille une intense lumière d’ordre mystique, qu’elles rejoignent. Puis elles se retrouvent dans un royaume surnaturel aux paysages magnifiques. Elles peuvent y retrouver des personnes décédées qu’elles ont aimées sur Terre, et communiquer intensément avec elles. Elles peuvent aussi voir défiler leur vie, entièrement ou en partie, comme pour la passer en revue. Elles sont alors submergées d’émotions extraordinairement positives.


Les deux mots qu’elles utilisent le plus fréquemment pour décrire une EMI sont : amour et paix, et elles éprouvent ces sentiments avec une très grande intensité. Puis, à la fin de leur expérience, elles se trouvent souvent en face d’une sorte de frontière qu’elles ne peuvent franchir – généralement un torrent, une rivière ou un gouffre – et là, elles prennent la décision, souvent avec d’autres, soit de rester dans ce magnifique royaume surnaturel, soit de s’en retourner poursuivre leur vie terrestre.

PI. Qu’est-ce qui vous a amené à publier Dieu et la vie après la mort, votre deuxième livre sur les EMI ?
JL. Au cours de mes recherches j’ai été très impressionné de découvrir que les gens faisaient très souvent l’expérience de la réalité de Dieu, qu’ils désignaient nommément au cours de récits remarquables. J’ai pensé qu’il serait approprié d’inclure des questions à ce sujet dans mes enquêtes.
Dans notre plus récente enquête, nous demandions : « Au cours de votre expérience, avez-vous été spécifiquement informé – ou avez-vous éprouvé de façon indubitable – que Dieu existe ou au contraire n’existe pas ? » 45 % répondirent par l’affirmative, et seulement 14,8 % se déclarèrent incertains, tandis qu’environ 40 % répondirent que non. En se fondant sur les commentaires exprimés dans l’espace ménagé à cet effet après le questionnaire, il est évident que ceux qui ont répondu « oui » le pensaient vraiment.


Nous avons aussi demandé aux gens de comparer leur croyance en Dieu avant et après leur expérience. Presque tous ont affirmé : « Maintenant, j’ai compris ! Je ne doute absolument plus que Dieu existe ! » Cette conviction nouvelle, basée sur l’expérience, est l’un des changements les plus frappants induits par les EMI.

Dieu nous aime entièrement et absolument tels que nous sommes

PI. Quand vous avez initié vos recherches, vouliez-vous vérifier les croyances d’une religion spécifique ?
JL. Non. J’agissais en tant que chercheur et médecin. J’étais seulement en quête de faits. J’étais prêt à aller strictement dans la direction qu’ils m’indiqueraient. Et maintenant, si je m’étais trompé dans mes conclusions sur les EMI, nul doute qu’une partie des 4 000 personnes testées m’aurait déjà signalé mes erreurs. Personne ne l’a encore fait.
Il est primordial de noter que, lorsque Dieu est rencontré au cours d’une EMI, cette rencontre ne valide jamais l’une ou l’autre des croyances religieuses existantes sur Terre. Dieu inclut tout ce que nous pouvons penser de lui. Le message principal et unanime ramené de ces rencontres avec Dieu au cours des EMI, c’est que Dieu nous aime entièrement et absolument tels que nous sommes, quels que soient nos croyances ou incroyances, notre genre, notre statut social, ou tout autre facteur. Tel est le message primordial que Dieu semble vouloir nous transmettre à travers les EMI.

PI. Comment les gens décrivent-ils Dieu ?
JL. La première chose dont il faut se souvenir, c’est que Dieu n’a pas d’aspect physique. Le royaume des EMI n’est ni terrestre, ni physique. Bien des règles dont dépend notre vie terrestre ne s’y appliquent pas. Par exemple, presque tous disent que le temps tel que nous le connaissons n’y existe pas, ou du moins s’y trouve radicalement modifié.
L’aspect de Dieu peut varier. Dans une EMI, Dieu peut se donner l’apparence qu’il veut. Le plus souvent, Dieu est décrit comme une Lumière dotée d’une présence intense et aimante. Les personnes expérimentant ces EMI sont absolument certaines qu’il s’agit de Dieu. Des indices visuels ou auditifs ne leur laissent aucun doute à ce sujet....

PI. Vous écrivez dans votre livre que beaucoup de ceux qui ont vécu des EMI ont reçu des informations sur le but de leur vie.

JL. Dans la dernière version de mon enquête, j’ai ajouté la question suivante : « Au cours de votre expérience de mort imminente avez-vous reçu des informations sur le sens et le but de la vie sur Terre ? » Ce qui est fascinant, c’est qu’un pourcentage élevé d’entre eux a répondu « Oui ». Et l’un des commentaires qu’ils ont le plus fréquemment ajouté dans l’espace ménagé à cet effet, c’est que le plus important pour notre vie terrestre, et ce qui nous rapproche le plus du but de cette vie, c’est l’amour. L’amour de nous-mêmes, des autres et de la Terre. Apprendre à aimer et à grandir dans l’amour semble vraiment l’un des buts les plus importants de cette vie, et les gens n’ont presque jamais reçu de conseils ou d’informations sur une vocation particulière, comme devenir médecin ou professeur, par exemple. D’autres cependant ont précisé que le sens et le but de notre vie est d’apprendre. Pour grandir, nous devons comprendre.
La principale conclusion que les gens ont tirée de ces messages, c’est que, sur cette Terre où règnent le nihilisme, la dépression, les angoisses, les frustrations et les difficultés, il est rassurant de savoir que notre vie a un sens extrêmement important, à chacune de ses étapes, même lorsque c’est difficile....

PI. Les EMI diffèrent-elles en fonction des différentes croyances religieuses ?
JL. Il est frappant de voir à quel point elles se ressemblent en ce qui concerne les descriptions de Dieu, et la manière dont les personnes ont fait l’expérience de Dieu. Que vous soyez hindou en Inde, musulman au Moyen-Orient, ou chrétien aux États-Unis, votre expérience sera similaire. Quant à ceux qui se sont définis comme athées avant leur EMI, tous sauf un ont affirmé qu’ils avaient cessé de l’être ensuite...

Pour davantage d’informations : www.ndef.org 

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